La boucle est bouclée : la côte Est et Sokcho
Après cette session de ski qui restera gravée dans nos mémoires, nous reprenons la route direction la côte est. Nous tombons après une heure de route sur des plages de sable blanc où nous voyons des surfeurs cherchant désespérément une vague sur une mer plate comme un lac !
C’est une sensation étrange que de passer des montagnes enneigées à la mer en si peu de temps. Nous profitons de ces stations balnéaires quasiment désertes pour nous balader le long de cette mer bien plus belle que sur la côte ouest. Les plages sont en plus magnifiques, notamment celle de Naksan.
La journée avançant rapidement, nous visons d’atteindre Sokcho pour y passer la nuit afin de nous rendre dans le parc national de Seoraksan dès le lendemain qui sera, au passage, notre dernier jour en Corée. Nous prenons en effet notre avion à 23h15 ce même jour.
Sur la route, nous passons par le temple de Naksansa que nous visitons. Fondé en 673 et reconstruit en 1953, il est perché sur des éperons rocheux en bord de mer, le décor est très joli bien que nous en ayons un peu ras le bol des temples. La foule est de plus bien là, weekend oblige.
Arrivant à Sokcho, nous prenons un hôtel et finissons avec un Mac Do dans notre chambre (encore un !) et allons-nous coucher épuisés. Cette journée fut longue mais tellement bonne !
Dès le lendemain, nous partons directement dans le parc de Seoraksan afin d’y faire une balade en sachant toutefois que nous avons un timing relativement serré car nous avons un vol le soir même. Malheureusement pour nous, l’entrée du parc est encombrée de voitures et le temps n’est pas du tout à la fête. En effet, le vent s’est levé durant la nuit, rendant difficile une quelconque randonnée tant l’air est glaciale.
Malgré la beauté des lieux, nous rebroussons chemin et allons sur le port de Sokcho afin de savourer quelques fritures de calamars et poissons proposées par les grands-mères des pêcheurs. Le déjeuner avalé, nous décidons de prendre la route pour Séoul car nous devons traverser la Corée d’est en ouest et les embouteillages font craindre à Clémence quelques heures supplémentaires pour arriver. Il ne faut pas oublier que presque 50% de la population coréenne vit à Seoul. On est dimanche. Rapporté au ratio parisien, quelque chose nous dit que les retours de fin de week-end ne doivent pas être une sinécure.
Nous sommes cependant loin d’imaginer le calvaire de ce trajet. Nous sommes partis à 13h de Sokcho et sommes arrivés à Incheon aux alentours de 20h30 pour un trajet estimé à 4h par le GPS ! Nous n’avons jamais été aussi stressés de notre vie car nous voyions les heures passées dans des embouteillages monstres. Heureusement, nous avons quitté l’autoroute à un point stratégique qui nous a permis de gagner du temps.
Nous arrivons harassés à l’aéroport après avoir imaginé, des gouttes de sueurs dans le dos, que nous risquions de louper notre vol pour Palau (inconcevable!). Nous rendons ce très bon véhicule sans encombre (et avec une ultime négociation sur les heures supplémentaires de location que Hertz souhaitait nous facturer) et, en attendant notre vol, faisons le bilan de ces quinze jours au pays du matin calme.
La Corée est un pays à multiples facettes qui surprend par sa modernité et sa réussite économique qui atteignent leurs paroxysmes dans la capitale monstre qu’est Séoul. Mais le peuple coréen reste profondément attaché à sa culture traditionnelle qui lui permet de trouver sa place entre ses deux géants voisins.
De plus, la Corée est finalement un pays totalement recouvert de magnifiques forêts que les coréens adorent arpenter dès le week-end venu.
Mais la Corée a aussi un visage plus nuancé que sont ses villes banlieues géantes à l’architecture affreuse et si triste. Le pays est en effet sorti de la misère assez rapidement et a dû construire à tour de bras afin de loger dignement ses 50 millions d’habitants. Le résultat n’est pas à la hauteur et beaucoup de villes sont à éviter avec leurs barres d’immeubles verticales qui ressemblent aux tours nuages de Nanterre. Si la densité de population conduit à ces choses-là, l’humanité devrait sérieusement songer à réduire le nombre de ses enfants…
De plus, nous n’avons pas trouvé les coréens très sympathiques. Décrits pourtant comme « les latins d’Asie », nous les avons trouvés au contraire très réservés, voire froids avec les étrangers que nous sommes. En comparaison, les taiwanais étaient beaucoup plus chaleureux.
Enfin, les coréens sont les plus mauvais en anglais que nous n’ayons jamais vu et ça nuit très largement aux échanges. Franchement, il n’est pas normal qu’un pays de cette stature n’ait pas un niveau d’anglais suffisant pour communiquer avec le reste du monde. Nous savions que le Japon était un exemple de ce type, trop renfermé sur lui-même – on le dit aussi de la chine – mais nous ne pensions pas jusqu’à présent que la Corée avait suivi ce chemin.
Malgré ces critiques, nous avons adoré passer du temps dans ce pays et nous le recommandons vivement !
Ca donne envie d’aller découvrir, Alex et Clem: vous devez être les champions du stress « pré aéroport »!!! Cela fait combien de fois que vous manquez de louper votre avion ?
Un joli voyage asiatique avec vous… Merci
Je dirais que le stress « pré aéroport » est proportionnel à l’intérêt du lieu d’atterrissage que multiplie le prix du billet. Autrement dit, louper l’avion pour Palau c’est comme louper une rince-cochon en sortie de bureau. Impensable.
Vivement les images de Micronésie!